[Exposition] Métamorphose(s)
Changement de forme, de nature ou de structure si importante que l’être
ou la chose qui en est l’objet n’est plus reconnaissable.
L’Exposition
se concentre sur l’état de transformation d’un contenant , un lieu
d’exposition (murals), d’objets (panneaux de meubles) et du contenu,
celui des sujets abordés tels les mythes antiques. Le mythe de la
métamorphose a pour fonction d’expliquer le monde, de lui donner un
sens. L’homme reconstruit le monde à son image, et par là même il se
donne la possibilité d’agir sur lui même, de se transgresser, de se
critiquer, de s’effrayer parfois. La métamorphose porte en elle tous les
maux, les rêves, la poésie et les fantasmes que l’humain porte en soi.
Delphine Delas présente ici une des thématiques au centre de son
travail, la mythologie (et ses transformations).
Mais à travers
la mythologie, la poésie n’est jamais très loin dans le travail de
Delphine Delas et à travers elle, ce travail extérieur de transformation
de lieux urbains par le biais de murals, collages etc. dans les villes.
Depuis ses débuts, elle travaille sur les limites entre réel et imaginaire, sur le voyage et la question de l’homme voyageur en faisant interagir dans ses propositions artistiques des notions transversales puisées essentiellement dans la littérature, l’histoire et l’histoire de l’art avec une affection toute particulière pour Ernest Pignon Ernest, Hugo Pratt, Edmond Baudoin, Ella Maillart, Saint Exupery, Blaise Cendrars, Rimbaud.
Sa création porte également sur des personnages mythologiques, des êtres hybrides inspirés de civilisations anciennes, de rites païens et de mondes oniriques et poétiques, imaginaires ou parallèles, où la nature est maîtresse et l’humain y est un lointain souvenir, ou une transformation.
Sa pratique et ses techniques sont multiples, qu’elle exprime au travers d’œuvres murales, d’illustrations, d’installations, de bande dessinée, de peintures, dessins, graffitis, et de street-art.
Elle joue avec toutes ces frontières pour créer un art presque nomade, sans aucune limite, ni code.
Après avoir résidé pendant dix ans en Espagne, au Canada et aux Etats-Unis, elle travaille actuellement entre Bordeaux et différents projets en France et à l’étranger. Formée en histoire de l’art et en archéologie, elle mène actuellement un doctorat en arts à l’Université Bordeaux Montaigne.