[Exposition] Avoir du métier
Je m’attache à raconter des histoires. J’archive les objets sonores comme autant d’images qu’ils projettent, faisant appel à une mémoire collective et individuelle. J’envisage le son comme matière à entendre et à écouter, en portant une attention particulière à l’humain. Extraire les intensités anonymes de l’espace public, c’est rejouer la partition du réel, en garder une genèse réinventée. Le récit se forme et se transforme, s’expose et cherche à transmettre le geste premier de la collaboration, l’interaction avec les personnes rencontrées. Mon travail s’ajuste dans l’espace de monstration qu’il soit destiné à accueillir des œuvres ou non. Je tends à l’approcher, le considérer, l’appréhender, le détourner. J’aime penser qu’il s’agit d’objets-mémoires, comme des jalons éphémères de la petite histoire.